Question : L’amélioration continue est-elle toujours coûteuse et compliquée ?
Pas nécessairement ! Il est possible d’entreprendre une démarche Lean dont l’objectif est de permettre une optimisation des processus dans les délais les plus courts possible. L’amélioration continue est possible, même dans un contexte très restreint de ressources tant financières qu’humaines et matérielles. Rappelons-nous le principe de Pareto voulant que 80% des effets soient souvent imputables à 20% des causes. Ainsi, l’élimination d’un gaspillage important peut redonner la performance à processus défaillant.
Les étapes
Peu importe l’ampleur des projets d’amélioration continue, ils sont souvent très similaires dans leur contenu : définition du besoin, cartographie du processus, identification des causes et effets, puis recherche de la solution. Un plan d’action et un plan de contrôle permettent d’encadrer le tout, dans le but d’assurer le succès de la démarche.
En fait, ce sont principalement la complexité de la problématique et la disponibilité des ressources qui détermineront le format idéal de la démarche.

Question : Lorsqu’on entreprend une démarche d’amélioration continue, est-ce qu’il faut revoir toutes les opérations ?
Réponse :
De petits changements peuvent avoir des retombées rapides sans troubler vos activités quotidiennes ni exiger d’efforts importants. Si vous parvenez à réduire la durée d’un processus, à éliminer les tâches inutiles ou à abaisser le coût de fabrication d’un produit, vous en dégagerez des gains à long terme. Tout se joue dans l’analyse de la situation ou, si vous préférez, dans un diagnostic du processus. Par exemple, si des employés doivent quitter leurs postes de travail pour parler avec leurs superviseurs, il en résulte des arrêts de production, des pertes de temps et des déplacements inutiles. Une solution simple et efficace serait de rapprocher les téléphones des postes de travail; ainsi, l’entreprise ne peut qu’augmenter sa productivité.
Gros bénéfices
N’oubliez jamais = un petit changement (20 %) peut générer de gros bénéfices (80 %). Une formation sur les meilleures pratiques supervision viennent supporter le tout afin d’implanter des bonnes habitudes de gestion participative sur le plancher. Solution simple, peu coûteuse et avantageuse pour tous !
La solution au gaspillage peut être simple à appliquer et ne pas demander d’investissement particulier en ressources.

En bref, il s’agit essentiellement de faire :
- La bonne chose
- Au moment opportun
- Au bon endroit
- Pas plus, pas moins
On maximise ainsi la valeur ajoutée (VA) et éliminant la non-valeur ajoutée (NVA).
- VA = Ce que le client veut, activité essentielle qui contribue directement à répondre à son besoin.
- NVA= Tout le reste, toute activité non essentielle.
Quelques outils simples et efficaces
- 5S (Séparer-trier, Situer-ranger, Scintiller-nettoyer, Standardiser, Suivre-impliquer)
- Kaizen, kaizen-blitz, Rapid Improvement Event (ateliers d’identification des gaspillages avec les employés sur le plancher)
- Cartographie des processus (méthode servant à illustrer et à démêler les activités d’un processus de travail)
- Kanban (gestion visuelle, juste à temps)
- Goulots (la production de valeur ne peut être augmentée qu’en augmentant la capacité de production au niveau d’un goulet d’étranglement).
Tous ces outils d’amélioration continue reposent sur les mêmes principes, simples et efficaces :
- On cherche continuellement à faire mieux.
- On n’est jamais parfait, mais on sait parfaitement que ce sera mieux qu’avant.
- C’est une boucle sans fin avec une intensité qui varie selon les priorités de votre entreprise.
En résumé, il n’est pas toujours nécessaire d’utiliser des moyens coûteux pour régler un problème. Un bon diagnostic de votre système de production, des méthodes éprouvées d’optimisation des processus et des formations sur les meilleures pratiques de supervision permet plus souvent qu’autrement d’atteindre vos objectifs de performance.
Citation de la semaine : « Il n’y a rien de plus inutile que de faire très efficacement quelque chose d’inutile » (Peter F. Drucker)